De la tradition textile à l’innovation numérique

Depuis six générations, la famille Doridant tisse l'histoire du textile au travers d’un savoir-faire indéfectiblement transmis dans une région historique de l'industrie textile.

Aujourd'hui, face à des contraintes environnementales de plus en plus rigoureuses, l'entreprise s'adapte et innove pour préserver son savoir-faire ancestral et aller chercher de nouveaux débouchés. Francis Doridant, à la tête de l'une des dernières sociétés de blanchiment en France, témoigne de cette volonté de perpétuer une tradition tout en répondant aux défis du XXIe siècle.

Au cœur des Hautes Vosges, Gérardmer rassemblait avant la guerre, 70 familles qui s’étaient spécialisées dans le blanchiment du textile.

Si cette ville pittoresque était surnommée « la perle des Vosges » du fait de son environnement naturel, la spécificité de ses sols en a fait également une terre du textile. Technique ancestrale, le blanchiment sur pré, consistait à exposer les étoffes à l'action combinée du soleil, de l'air et de l’eau pendant plusieurs jours : les rayons UV du soleil, l'oxygène et les micro-organismes présents dans l'environnement dégradent les matières colorantes naturelles des fibres.

Puis dans les années 60, l’industrialisation a fait ses premiers pas, avec les premières rames et les débuts de la chimie. « À l’époque, nous faisions 400 000 mètres par jour de tissu. Aujourd’hui, nous sommes descendus à 50 000 mètres par jour et ne sommes plus que 3 blanchisseurs dans la région à exercer le métier de façonnier. La nécessité de se réinventer en ajoutant une nouvelle activité à notre entreprise devenait impérative » nous explique, nostalgique, Francis Doridant. L’impression numérique est alors apparue comme une évidence, offrant de nouvelles perspectives pour un secteur en mutation.

Le blanchiment des tissus, étape déterminante dans l’ennoblissement, la transformation des fibres naturelles en textiles finis, a connu une évolution significative au fil des siècles. Si le blanchiment sur pré était écologique, la révolution industrielle a conduit à de nouvelles méthodes plus performantes mais ayant recours à des procédés chimiques complexes et à l’utilisation importante de l’eau.

Cela explique le défi majeur auquel est confronté Blanchiment de Xonrupt :
« Concilier les exigences de production avec le respect de l'environnement, tout en sauvegardant notre activité que l’on transmet au fil des générations », ponctue Francis Doridant. « C’est pourquoi, dans notre réflexion sur une extension de notre activité, nous recherchions absolument un univers complémentaire qui soit exempt de contraintes environnementales. L’impression numérique avec l’Epson Monna Lisa, répondait clairement à cet objectif ». De plus, les certifications Oeko-Tex et GOTS dont sont dotées les encres de la Monna Lisa ont renforcé l’attrait du produit.

De gauche à droite : Camille Marget, Directeur Industriel et Françis Doridant, Gérant et Propriétaire.

La fin des quotas textiles en 2005 a sonné le glas d'une époque pour Blanchiment de Xonrupt. Confrontée à une concurrence asiatique féroce, à une chute drastique des volumes et à l’installation d’une guerre des prix, l'entreprise a dû se réinventer. C'est lors du salon ITMA 2023 que la solution s'est imposée : l'imprimante numérique Epson Monna Lisa pour impression directe sur fibres naturelles avec des encres réactives.

Sa capacité à imprimer sur de grandes largeurs (3,40m de laize), un impératif lorsque l’on est spécialisé dans le linge de lit et linge de maison, en haute qualité grâce à ses huit encres, avec une solidité des couleurs importante pour assurer la pérennité des teintes dans le temps, et avec une productivité remarquable, a séduit Francis Doridant. « L'arrivée de l'Epson Monna Lisa a marqué un tournant décisif. Cette machine nous permet de diversifier notre activité et d'offrir à nos clients des produits personnalisés, à haute valeur ajoutée. Elle nous a également permis de compléter notre métier d’ennoblisseur pour devenir plus attractif : aujourd’hui notre palette de prestations est très large, puisqu’elle va du tissage à l’impression en passant par le blanchiment, la teinture, le grattage, l’émerisage, le tumbler, la sanfor ...», explique-t-il.

« Ces machines sont magiques ! » s’exclame Francis Doridant. « Autant le conventionnel est complexe et long à mettre en œuvre, autant le numérique apporte une grande simplicité dans la prise en main et l’utilisation. Le savoir-faire est détenu par l’imprimante. L’utilisation est très agréable et attrayante pour l’opérateur. »

L’accompagnement et le service apportés par Epson ont également été déterminants dans le choix de l’outil de production de Blanchiment de Xonrupt. Ainsi, « avoir des interlocuteurs français, disponibles et compétents, tant pour l'installation que pour la formation, nous a donné toute confiance en cette solution et nous a confortés dans notre décision ».

L’intégration de l’Epson Monna Lisa marque un tournant décisif pour Blanchiment de Xonrupt. Ce nouvel outil de production ne se limite pas à une simple diversification ; il symbolise une véritable mutation du métier et du modèle économique de l’entreprise géromoise. C’est le symbole d’un virage technologique qui va entrainer un virage stratégique et ouvrir à de nouvelles perspectives pour l’entreprise.

« La culture d’entreprise va radicalement changer avec l’Epson Monna Lisa : nous ne parlons plus seulement de milliers de mètres linéaires à blanchir, mais aussi d’une multitude de séries de tissus à imprimer. En nous permettant d'imprimer des petites séries sur-mesure, la Monna Lisa nous donne accès à de nouveaux marchés et à de nouvelles collaborations, en nous rapprochant des créateurs, des boutiques de confection et de tous ceux qui valorisent le savoir-faire français. Très clairement, nous sommes en train de nous ouvrir à un fort potentiel de marché. » ajoute Francis Doridant.

Cette évolution stratégique s'inscrit dans une dynamique de transmission familiale. « Mon fils Jean-Baptiste est déjà pleinement investi chez Blanchiment de Xonrupt. Fort de son expérience dans le blanchiment du tissu et la gestion de la station d'épuration, il va progressivement s’impliquer dans l’ensemble des métiers de notre entreprise, car ils sont nombreux ! Notre savoir-faire s’articule autour de savoir-faire vosgien : la filature, le tissage, le grattage, le flambage, la teinture et à présent l’impression numérique. Jean-Baptiste incarne l'avenir de Blanchiment de Xonrupt et même si le marché du textile est très compétitif et fortement soumis aux aléas climatiques et aux nouvelles règlementations, mon fils est très fier de reprendre le flambeau d’une histoire familiale, tout en l'inscrivant dans une nouvelle ère », conclut Francis Doridant.

• Un langage commun : celui de deux industriels
• Un seul interlocuteur qui maîtrise l’ensemble de la chaine d’impression : mécanique, encres, têtes, RIP et support (maintenance, vente, formation)
• Une relation de confiance
• Des conditions tarifaires accessibles